L'entrainement

Chaque cheval est diffèrent, tempérament, physique, résistance, vitesse …
Il faut trouver et adapter son entrainement.


Intervalle training.

Récupération rapide.

Je suis tout à fait d'accord avec vous, chaque cheval est différent.Vous avez votre méthode d'entrainement et ensuite il faut légèrement la modifier selon le cheval que vous avez entre les mains mais aussi selon les périodes de sa vie(endurance, qualification........)

Adapter l’entrainement des athlètes humains aux chevaux est peut-être une solution pour améliorer les performances qui mérite qu’on si attarde.

Les chevaux ne parlant pas, même s’ils savent nous faire savoir que cela ne va pas. Il nous faut donc découvrir ce qui leurs convient.

La récupération est très importante pour pouvoir fournir de nouveau effort. Il existe des exercices de stretching et autres pour l’humain. Pour le cheval, certains entraineurs utilisent la récupération rapide.

Je vous invite à consulter les 2 liens suivants :
http://www.equi-well.com/images/pdf/articles/CS43_recuperation_active.pdf

http://num.equestre.info/articles/recupcard.pdf

Bonne lecture.

À moins de trente minutes de l'hippodrome Paris-Vincennes se niche une autre base essentielle du trotting français : le centre d'entraînement de Grosbois. Ce domaine d'exception concentre sur plus de 410 hectares tout ce qu'un entraîneur de trotteurs peut attendre : des infrastructures nombreuses et de qualité pour assurer un entraînement par tous les temps, y compris lors de la saison hivernale. Quatre pistes d'entraînement parfaitement entretenues, à la surface et aux profils différents, un réseau d'allées cavalières généreux (40 km d'allées réservées aux promenades dont 23 km en forêt), une piste couverte de 400 m, voilà les piliers du domaine de Grosbois. Mais ce domaine n'est pas un simple outil de travail, il se double d'un espace tout entier consacré au cheval de course. La clinique vétérinaire du site est ainsi reconnue nationalement. Elle possède des équipements de dernière génération et ses praticiens font figure de spécialistes (français et européens) des problématiques vétérinaires liées à l'entraînement des chevaux de course. Ce centre d'expertise vétérinaire est utilisé par une clientèle qui dépasse largement les "simples" habitants des lieux, incluant par exemple des pur-sang envoyés du centre d'entraînement de Chantilly, dans l'Oise.
En plein hiver, lors du meeting de Paris-Vincennes, le centre est une véritable ruche habitée par plus de 1.500 chevaux et presque un millier de personnes. Des logements sont intégrés au domaine avec des appartements pour entraîneurs et personnels. Tous bénéficient aussi des services d'un centre social proposant restaurant, cafétéria, espaces de loisir dont deux courts de tennis.


Situé aujourd'hui sur la commune de Boissy-Saint-Léger dans le département du Val-de-Marne, le domaine de Grosbois fait référence à un village qui apparaît pour la première fois sur une carte de 1190, sous le règne de Philippe-Auguste (Philippe II), le roi des Troisièmes Croisades. Le nom de Grosbois trouve son origine dans la vaste étendue boisée qui environnait le village. Un château construit au XVIIe siècle en pierres blanches et briques domine aujourd'hui le site d'un point de vue architectural (voir le développement spécifique sur le château).

C'est le 26 juillet 1962 que le Cheval Français achète le domaine de Grosbois. Depuis, des travaux permanents l'ont transformé en premier centre d'entraînement mondial de trotteurs. L'idée initiale était de suppléer à la disparition progressive des sites d'entraînement de Saint-Maurice et de la fermeture de l'hippodrome du Tremblay (officiellement le 25 octobre 1965), lieux où de nombreux trotteurs étaient préparés jusque dans les années 1950 et début des années 1960. L'achat s'est incontestablement révélé judicieux avec un domaine distant de moins de quinze kilomètres de l'hippodrome phare de Paris-Vincennes, site de toutes les compétitions hivernales connues sous le nom de meeting d'hiver.

Unanimement, le centre d'entraînement de Grosbois est reconnu comme le premier du genre au monde. Nulle part ailleurs, vous ne trouverez une capacité d'accueil aussi importante (plus de 1.500 chevaux peuvent y être entraînés), des équipements aussi complets et disponibles dans des conditions extrêmes, y compris en période de gel hivernal. Une équipe dédiée à l'entretien est toujours prête à travailler les pistes pendant les nuits les plus froides pour empêcher ou réduire l'emprise du gel sur la surface des pistes.
Outre la clinique vétérinaire de top niveau, le centre possède une maréchalerie fonctionnant toute l'année et une sellerie qui couvre tous les besoins en matériel des professionnels.

Les infrastructures

• Les pistes :
• Un anneau de 1.500 m en sable de vignat sur lequel a lieu une trentaine de séances de qualification par an ;
• Un anneau de 1.000 m en sable fibré ;
• Un anneau de 1.000 m en sable de vignat ;
• Une piste en ligne droite de 1.200 m ;
• 40 km d'allées cavalières dont 23 km en forêt ;
• Un manège couvert de 77 m de long, de 23 m de large et 13 m de haut ;
• Une piste couverte de 400 m x 8 m ;
• Une clinique vétérinaire ;
• Une maréchalerie ;
• Une sellerie ;
• 63 unités pour entraîneurs ;
• 1.520 boxes ;
• 170 boxes de passage ;
• Un centre social réservé aux professionnels avec un restaurant géré par l'AFASEC (Association de Formation et d'Action Sociale des Écuries de Courses), une cafétéria, une salle de jeux, une salle de télévision, deux courts de tennis, un terrain de football ;
• 20 appartements.
Sur le site même du domaine de Grosbois, est installée une école spécialisée dans les métiers des courses au trot. Ce Centre de Formation des Apprentis (CFA) est l'une des cinq écoles de ce genre animées par l'École des Courses Hippiques-AFASEC en France. L'antenne de Grosbois possède des infrastructures exemplaires et des grands noms du Trot actuel y ont été formés comme Éric Raffin ou Christophe Gallier.

http://tpetrotteursfrancais.weebly.com/lentrainement.html

Interviews avec des entraîneurs de chevaux de trot
Interview avec Marco Claeyssens
-Quelle alimentation donnez-vous à vos trotteurs ?
On essaie de garder leur régime alimentaire le plus régulier possible pour qu'ils puissent être à l'aise à l'effort, et prendre un peu de graisse pendant les périodes de repos. Mais le régime change bien sûr pendant les périodes de repos complet.

-Comment gérez-vous les entraînements ?
Durant la période de préparation des compétitions, le cheval est soumis à un entraînement intense, on le sort environ deux fois par semaine comme en condition de course, pour le remettre dans le rythme. Durant la saison de course, le travail est moins intense (footings, travail de fond plutôt que de vitesse) car les courses remplacent en quelque sorte les entraînements.

-Quelles sortes de difficultés peut-on rencontrer ?
Le problème rencontre le plus souvent est la tendinite, en particulier avec les chevaux dont les membres sont fragiles, ou sur des sols trop durs. Il faut environ 6 ou 7 mois à un cheval pour se remettre d'une tendinite. Bien sûr, plus on attend et mieux le tissu des tendons peut se reconstruire.

-Quelle est votre opinion sur le déferrage ?
Plus un cheval est léger en ferrure, plus il gagne en vitesse. Mais on déferre aussi parfois pour d'autres raisons, par exemple si le cheval se touche, on le déferre pour éviter qu'il ne se blesse gravement. Mais sur sol trop dur, cela peut abîmer leurs pieds.

- Comment gérez-vous le problème d'équilibre des chevaux ?
En effet les chevaux peuvent être soit droitiers soit gauchers, et donc ils tournent mieux à gauche ou à droite. Pour remédier à cela, il faut travailler sur les lignes droites pour leur enlever l'appréhension du tournant. Si on les fait trop travailler du coté où ils sont plus faibles, ils développent des défauts, par exemple ils se touchent.

-Comment utilisez-vous le marcheur ?
On utilise le marcheur avant et après l’entraînement pour échauffer et détendre le cheval. C'est donc un outil très utilisé qui permet de mieux travailler le cheval à l’entraînement.

-Comment travailler le cheval sur la vitesse, l'endurance ?
Les "américaines" sont un type d’entraînement qui permet de travailler sur la longueur et non sur la vitesse. On vise un travail pas trop épuisant pour le cheval, mais assez pour faire travailler son cœur. Ou alors on travaille sur de longues distances, par exemple 8 km mais à une vitesse plus lente (1'30" en réduction kilométrique)
Pour travailler sur la vitesse, et bien on fait de la vitesse! Mais il faut faire attention à ne pas déborder le cheval, on court sur de plus courtes distances (2000m)

-Comment savoir si un cheval est prêt pour la compétition ?
Il faut juger de sa condition physique au cours des entraînements. Il lui faut une musculature développée, qu'il ne s'essouffle pas trop. On utilise un cardiomètre pour mesurer sa fréquence cardiaque, et si tout va bien, elle doit diminuer en pleine vitesse. Le cœur se travaille donc, pour diminuer la vitesse cardiaque à l'effort.

-Comment devient-on entraîneur ?
Bien sûr il faut aimer le métier ! En fait il y a deux façons de devenir entraîneur. Soit on peut passer par des écoles, qui apprennent les méthodes d’entraînement, soit on peut travailler dans une écurie et apprendre dans la pratique. Il n'y a pas d'examen.

-Quelles sont les particularités du trotteur ?
Physiquement, le trotteur a une épaule très avancée, un bon trotteur a l'épaule devant le garrot, et ils sont souvent longs, leur colonne vertébrale est longue. Mais on ne peut pas décréter immédiatement en voyant un cheval "voilà un trotteur", c'est plus subtil que ça.
Mentalement, les trotteurs sont plus robustes que les purs sangs, ce qui explique que leur carrière soit plus longue que celle des galopeurs par exemple. Le trotteur a un bon mental, il veut bien faire et continuera de faire son travail, tandis que le pur sang s'arrêtera au premier problème.

-Quelle est la différence entre trot monté et trot attelé ?
Traditionnellement, le trot monté était plus lent, surtout à cause du système de monte, et ce n'était donc pas une catégorie très importante. On y mettait les chevaux les moins performants. Mais avec l'amélioration de la technique de monte le jockey met moins de poids sur le cheval et les résultats s'améliorent de plus en plus. On peut donc engager dans des courses montées des chevaux avec un gros potentiel. D'ailleurs, on pense que le prochain record de vitesse sera battu en monté.

-Avez-vous constaté une amélioration chez les trotteurs ?
Bien sûr, la race de trotteur est une race crée par l'homme et on choisit donc les individus au fur et à mesure. Oui, au cours des 10 dernières années le cheval trotteur a beaucoup progressé dans sa morphologie, et donc dans ses performances.

-Les chevaux restent-ils en box ?
On les met dehors autant que possible, pour détendre leurs muscles. Ils ne sont pas fait pour rester dans une boite de conserve tout la journée!
Interview avec Jean-François Senet
-Quels sont les différents exercices d'entraînement pour les trotteurs ?
Il y a trois sortes d'entraînement basique pour les trotteurs. En promenade, le cheval se prépare grâce à un travail au pas ou au trot. Le jogging, est plus cadencé que la promenade mais sans atteindre la vitesse maximum du cheval en question. Finalement il y a le travail, qui est beaucoup plus intense que le jogging. Le cheval court alors soit à sa vitesse maximale ou juste en dessous. Le cheval court 2 à 3 fois 2000m durant la préparation à la course. On augmente la vitesse au fur et à mesure que le jour de la course se rapproche. Après un effort intense, on met le cheval dans un marcheur pour le décontracter et éviter des courbatures.

-Y-a-t'il un type d'entraînement particulier pour la vitesse, l'endurance, ou la forme ?
Pour la vitesse on utilise le "interval training", qui consiste à forcer le cheval à aller de plus en plus vite, sur des distances de plus en plus grandes. Pour travailler l'endurance, on utilise le travail de fond qui consiste à courir sur de grandes distances. Finalement pour la forme, le cheval l'apprend avec le travail et on le corrige si nécessaire.

-Entraîne-t-on différemment un cheval monté et un cheval attelé ?
Non, il n'y pas de différence. Nous entraînons le plus souvent les chevaux à l'attelé, et une fois que la technique est acquise, on peut décider de les entraîner pour le monté. Mais il est très rare que les chevaux soient meilleurs au monté qu'à l'attelé.

-Les chevaux ont-ils besoin de nourriture spéciale en fonction de leur entraînement ?
Non il n'y a pas de nourriture spécifique pour les chevaux à l’entraînement, le choix de la nourriture dépend de l’entraîneur. On utilise ici des granulés spécifiquement étudié pour les chevaux de courses.

-Quelles difficultés rencontrez-vous souvent? Et comment les résolvez-vous ?
La difficulté qu'on rencontre le plus souvent est un cheval nerveux ou stressé. Un cheval de ce genre peut avoir de très bon temps hors piste, mais une fois sur la piste impossible d'avoir des résultats consistants. Pour résoudre ce problème on utilise un bonnet ou des œillères. Nous répétons aussi des interactions en présence de beaucoup d'individus ou de chevaux, pour que le cheval s'habitue.

-Quel est un exemple de programme d'entraînement ?
Lundi: Jogging + marcheur et paddock (un endroit pour détendre les chevaux)
Mardi: travail de 3x 2000m en 1'40", 1'45" et 1'30"
Mercredi: marcheur + paddock
Jeudi: jogging + marcheur + paddock
Vendredi: travail de 6x 750m en progression de 40", 35", 30", 25", 20", puis à vitesse maximum
Samedi: marcheur + paddock
Dimanche: Rien

-Comment les conditions du sol affectent-elles les chevaux ?
Elles n'affectent pas les chevaux de façon importante, sauf les chevaux sensibles, par exemple à cause d'une blessure, qui seront alors plus performants sur l'herbe que sur les autres types de sol.



Le suivi médical du cheval
Éleveurs et propriétaires dépensent beaucoup d'argent pour produire ou acheter un cheval de bonne qualité. Les chevaux sont donc tous suivis de très près par des vétérinaires équins pour assurer un maintien et l'amélioration de leurs performances. Parmi les points importants à il y a principalement le système cardiovasculaire, respiratoire et musculaire.
Le cœur
Le cœur est de dimension variable selon la taille, la race et l’activité du sujet. Tout dépend de la génétique du cheval et du type d'entrainement qu'il reçoit. Par exemple, un cheval qui est entraîné pour l'endurance a un cœur plus gros qu'un cheval dont l'entraînement est différent. Le cœur d'un cheval fonctionne de la même manière que celui d'un humain. Il y a la systole, lorsque le cœur se contracte pour envoyer le sang dans tout l'organisme, et la diastole, lorsque le cœur se relaxe pour laisser le sang rentrer.



Le sang bleu: sang sans oxygène Le sang rouge: sang oxygénéPlay
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Réponse du cœur à l’entraînement :
-Le cœur a tendance à s’adapter à l’entraînement auquel il est soumis. Ces adaptations diffèrent légèrement selon la discipline du sportif.
-Chez le cheval, on retrouve un rapport entre la taille du cœur et ses performances.
-La fréquence cardiaque est aussi directement proportionnelle à la vitesse du cheval lorsque celui-ci dépasse les 160 bpm (battement par minute). Elle continue à augmenter jusqu'à ce que la fréquence atteigne un maximum donné, qui est situé entre 200 et 240 bpm. Ce maximum est « individu dépendant ». Il n’est donc pas améliorable avec l’entraînement.
- En revanche, il est possible d'améliorer la vitesse qu’un cheval est capable de soutenir lorsqu'il atteint sa fréquence maximum.

La vitesse à laquelle la fréquence cardiaque maximale est atteinte augmente avec l’entraînement. Cela peut être visualisé sur le graphique suivant ; l’entraînement a pour effet de décaler vers la droite les courbes de fréquence cardiaque, FC = f (V).
(Thornton, 1985) Frequence cardiaque (bpm) en fonction de la vitesse (m/s)
-L’entraînement modifie aussi la quantité de certains éléments présents dans le sang, tel que l'oxygène et les déchets produits par l'organisme. Les leucocytes(1) diminuent légèrement en nombre dans le sang.

Les troubles du cœur dus à l'effort :
Arythmie sinusale : Une variation de la fréquence cardiaque, les battements ne sont pas stables.
La tachycardie atriales : Les contractions des ventricules(2) sont plus lentes et donc le débit cardiaque(3) est largement diminué. Elles peuvent être responsables d’une baisse de performance notables.
La fibrillation atriale : C'est l’arythmie(4) la plus répandue chez le cheval. Les contractions ventriculaires sont irrégulières et l’absence de contractions atriales ne permet pas le remplissage ventriculaire total à la fin de la diastole. Elle est donc à l’origine d’une baisse du débit cardiaque, et induit donc une baisse de performance immédiate.
Blocs atrio-ventriculaire de type II : Une arythmie assez fréquente: la contraction ventriculaire n’a pas lieu et la distribution sanguine ne se fait pas pendant un battement. Ce bloc peut disparaître avec le début de l’effort. Il n'y a alors pas de conséquences sur la santé du cheval. En revanche, s’il ne disparaît pas il peut causer une baisse de performance.
Tachycardie ventriculaire : Les contractions ventriculaires sont très rapides et ne permettent pas un remplissage ventriculaire correct. Le débit cardiaque est donc extrêmement réduit. Ainsi, les chevaux atteints ne peuvent en aucun cas être performants.
Fibrillation ventriculaire : La fibrillation ventriculaire est presque toujours un événement terminal. Elle finit par causer la mort rapide du cheval, de manière quasi-certaine, car le cœur est incapable de jouer son rôle de distributeur de sang.
La mort subite : Une mort soudaine et inattendue, due à un mauvais fonctionnement cardiovasculaire, chez un cheval présentant une maladie cardiaque ou non. Lexique
(1) leucocytes: des globules blancs
(2) contractions des
ventricules: les
contractions éjectent le sang dans les artères, ceci marque le début de la
systole
(3) débit cardiaque: la quantité de sang éjecté par le cœur par minute, ceci varie selon la fréquence
(4) l'arythmie:
un trouble caractérisé par une irrégularité
du rythme cardiaque

La fonction respiratoire
La demande métabolique(1) est multipliée par trente environ, lors d’un effort intense. Le volume ventilatoire(2) doit donc augmenter pour répondre à cette demande. La fréquence respiratoire est régulée par de nombreux mécanismes :
Les chémorécepteurs(3): détectent le % CO2, le % O2, et le pH sanguin.
Le système nerveux central: par l’intermédiaire de la thermorégulation et du comportement (stress), il influence la fréquence respiratoire.
Malgré tous ces mécanismes d’adaptation, la consommation maximale d’O2 ne s’améliore que d’environ 15 à 30% avec l’exercice. En réalité la capacité aérobie(4) du cheval augmente plus grâce aux adaptations musculaires pendant l’entraînement. Ainsi, de nombreuses études ont montrées que la fonction respiratoire est le facteur limitant majeur de la performance sportive chez le cheval. Lexique
(1) la demande métabolique: la demande qu'a l'organisme sur la consommation d'oxygène
(2) volume ventilatoire: volume d'air inspiré ou expiré par les poumons dans un temps donné
(3) les chémorécepteurs: une entité qui est sensible aux stimulations chimiques
(4) capacité aérobie:elle représente la capacité de l’organisme à soutenir un pourcentage donné de VO2max pendant une période prolongée

Le muscle et ses différents types
Le saviez-vous ?
Le cheval, de part son passé d’animal de proie, est parfaitement adapté à la fuite et donc à la course, d'effort intense et prolongé. Ces caractéristiques ont ensuite été sélectionnées et améliorées par l’homme.
La masse corporelle du cheval est composée à plus de 50% de muscles. Les performances athlétiques sont donc largement liées à la proportion de fibres musculaires adaptées à la discipline que pratique le cheval. On reconnaît trois principaux types de fibres et des mélanges des trois:
Le type I : Elles correspondent aux fibres des athlètes de fond, elles sont efficaces et économiques dans les mouvements répétés et peu violents. Les chevaux d’endurance ont plus de fibres I que les purs sangs ou les trotteurs.
Le type II X : Elles ont moins de capillaires(1) que les fibres de type II A, mais peuvent se contracter trois fois plus vite. Elles sont donc employées pour les efforts de puissance de courte durée, tel que le sprint.
Le type II A : Elles sont très capillarisées et contiennent un nombre élevé de mitochondries(2). Elles sont donc capables de soutenir un effort intense plus longtemps que les fibres de type II X.
Le type I + II A et le type II AX : Elles sont les formes intermédiaires des trois principales. Lexique
(1) capillaires: de petits vaisseaux dans lesquels le sang coule et où se déroulent les échanges de nutriments avec les cellules
(2) mitochondries:
l'organite responsable pour la production d'énergie dans une cellule

Pourcentage de fibres I, IIA et IIX au fur a mesure de l'entrainement pour les cheveaux trotteurs :
Pourcentage de fibres I, IIA et IIX du cheval Trotteur avec l'effet du sexe :
Les fibres du compartiment dorsal sont nommées I D, IIA D et IIX D. Les fibres du compartiment ventral sont nommées I V, IIA V et IIX V.
L'équilibre du cheval
-Tout comme les humains, les chevaux peuvent être droitiers ou gauchers. Le diagonal gauche (antérieur gauche et postérieur droit) ou le diagonal droit (antérieur droit et postérieur gauche) prendront alors l'avantage sur l'autre diagonal.
-Les chevaux droitiers sont donc avantagés si la piste tourne "à main droite" (la main droite du jockey est du coté l'intérieur de l'hippodrome) puisque leur antérieur droit plus musclé leur permet de garder leur équilibre dans les tournants.
-Si le cheval est déséquilibré, il risque de perdre de la vitesse, par exemple en se décalant vers l'extérieur du tournant. Ce défaut peut être crucial au cours d'une cours, puisqu'être "à la corde" (le plus près possible de l'intérieur de la piste) permet de réduire considérablement la distance à parcourir autour de la piste.
- A l’entraînement, on tente de muscler les diagonaux de manière égale pour éviter de perdre de l'équilibre dans les tournants.

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Les conditions du sol
-Il y a trois types de sol utilisés dans les hippodromes:
-Le mâchefer, le plus utilisé, est composé de résidus de combustion du charbon, ou de déchets dans les usines d'incinération. Il est utilisé dans les plus grands hippodromes, comme l'hippodrome de Vincennes, car il allie le confort pour les pieds du cheval à une certaine fermeté qui permet au cheval de ne pas perdre de vitesse.
-La terre battue ralentit les chevaux car elle ne permet pas un appui assez solide pour le cheval (elle se tasse), et le choc du contact avec les antérieurs se répercute alors dans les pieds et les articulations du cheval. Cela peut causer à long terme des problèmes d'articulations ou des pieds du cheval.
-L'herbe quand à elle est idéale pour les chevaux ayant des pieds fragiles: elle absorbe le choc du contact avec le sol. Mais du fait de cette caractéristique, elle ralentit aussi les chevaux.
Sources
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=863
http://oatao.univ-toulouse.fr/3062/1/Jan_3062.pdf
http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=539
http://cheval.simoun.net/html/veto.html

Rapport de stage sur une écurie de course (trotteur) HIPPICO
Rapport de stage n°4
Ecurie de course (trotteur) HIPICO

Le centre d’entraînement Hipico est situé à Tongerlo où l’équipe dispose d’une piste de 700 mètres utilisée principalement pour le jogging, l’entraînement consistant s’effectue une fois par semaine sur la piste d’un hippodrome .
Pour l’instant, Guido LAUREYS et son épouse ont la responsabilité d’une trentaine de trotteurs dont la plupart de l’effectif s’aligne régulièrement en compétition .

Parmi la trentaine de trotteurs, se trouvent 3 chevaux de 1 ans, 6 chevaux de 2 ans, 5 chevaux de 3 ans, 2 chevaux de 9 ans et le reste de l’effectif est âgé entre 4 et 9 ans .

Méthodes d’entraînement en fonction des tranches d’âge et du programme de course

· 1 ans : les trotteurs sont débourrés . Il sont d’abord marchés à la main (1 ou 2 jours), ensuite, on leur met le harnais complet . Certaines sautes d’humeur peuvent survenir et c’est à ce moment qu’il est nécessaire d’avoir une main experte .
Pour leur apprendre à marcher avec le harnais, une personne est derrière le cheval avec les guides en main et 2 autres personnes se placent à gauche et à droite du cheval avec une longe pour le canaliser . Cela pendant 1 semaine environ . Lorsque le sujet est bien rassuré et que les directions lui sont familières il devra accepter et marcher avec le sulky . Beaucoup de précautions sont nécessaires, car une mauvaise habitude est vite prise et souvent longue à redresser . Lorsque cette première partie est acquise, le yearling retourne en prairie jusque ses 2 ans .

· 2 ans : Cette première étape franchie, les séances de jogging vont débuter sur une base quotidienne .
Cela va consister à effectuer des longues distances à vitesse lente . Les trotteurs de Monsieur Laureys doivent, avec le temps, être en mesure de trotter sur un minimum de 12000 mètres, en continu, chaque jour . A un moment donné, lorsque la distance journalière se situe entre 6000 mètres et 8000 mètres, l’extension de la distance devra momentanément être interrompue et la vitesse augmentée, afin que l’entraînement commence à être un réel travail et non une promenade dans le parc . Une fois la nouvelle vitesse acquise, l’extension de la distance peut se poursuivre, jusqu’à ce que la longueur fixée pour le trotting (12000 mètres) soit atteinte . L’accroissement progressif des distances parcourues va se poursuivre durant 1 à 2 mois et constitue la base devant mener à l’étape suivante . Ceci étant acquis, le cheval parcourant sans problème la distance de 12000 mètres à la vitesse voulue chaque jour pendant une à deux semaines, on peut passer au stade suivant .
Deux jours par semaine (le mardi et le vendredi), les trotteurs sont travaillés en interval training . L’objectif sera d’améliorer le système cardio-vasculaire : le cœur, les poumons, les globules, les vaisseaux sanguins, … Pourtant, nous sommes confrontés à un problème : le système cardio-vasculaire du cheval est déjà une machine merveilleuse . Au début de la course, les pulsations cardiaques du cheval peuvent atteindre 240 battements par minute, en quelques secondes . Après 20 secondes, la rate se contracte, la quantité de globules rouges double et des millions de vaisseaux sanguins se dilatent pour recevoir un flot de sang chargé d’oxygène . A ce propos, le cheval à l’état sauvage est naturellement apte à échapper au lion qui le poursuit, en courant plus vite et plus loin que son prédateur . Dès lors, nous allons demander au cheval de garder sa cadence et de trotter presque aussi vite et sur une plus grande distance qu’il faut le faire pour échapper au lion . En nous fixant cet objectif, nous devons améliorer de façon importante un système de récupération et de production d’oxygène déjà au point . Pour y parvenir, il faudra stimuler, séance après séance, deux fois par semaine, les possibilités actuelles du système . Ce travail nécessitera de maintenir un rythme élevé de pulsations cardiaques, aussi longtemps que possible, jusqu’à la limite des possibilités, tout en puisant profondément dans les réserves d’oxygène et en déclenchant un cycle « stress-récupération-reprise » . Encore, encore et encore, en augmentant les paliers de stress, le cheval s’habitue progressivement à une demande plus exigeante .
La séance débute par un échauffement de 2000 mètres de trotting facile . Cela prépare les tissus qui vont être sollicités lors de l’entraînement et les rend plus forts et plus souples, plus résistants à la blessure et plus à même de fournir la performance demandée .
Puis le cheval prend un départ et trotte sur 2000 mètres à vitesse moyenne (1 minute 30 pour 1000 mètres environ) . Ensuite, le cheval est alterné entre le pas et un tout petit trot pendant 5 à 6 minutes . Puis, le cheval prend un nouveau départ et trotte sur 2000 mètres en améliorant le premier temps obtenu . De nouveau une pause de récupération active de 5 minutes et encore un 2000 mètres . Si tout va bien et que le cheval est disposé, une autre fraction de 2000 mètres sera parcourue et le temps encore amélioré par rapport à la précédente . Enfin, encore 10 minutes de trotting de récupération et le cheval est ramené à l’écurie .

L’interval training semble le mieux adapté à l’entraînement du cheval . Il permet de jouer sur le nombre et la durée des séries, mais aussi sur la vitesse, la durée et la forme des récupérations . Il aiguise l’aptitude du cheval à mobiliser rapidement ces moyens physiologiques et sollicite plus fréquemment ses capacités de récupération . Ces séances d’entraînement donne au cheval plus d’énergie, plus d’endurance et aussi un meilleur système cardiovasculaire .

Pour les chevaux très nerveux, Monsieur Laureys préfère une grande distance (5000 ou 6000 mètres par exemple) avec les 500 derniers mètres sans retenir le cheval mais sans forcer non plus . Aussi les chevaux de ce type restent en prairie jour et nuit .

Entre temps, les chevaux sont travaillés plus légèrement 35 minutes (petit trot, pas, trotting dans les bois) .

Une fois par semaine, ils sont trottés c’est-à-dire travaillés dans un hippodrome pour la vitesse . Cela permet de juger si un cheval est prêt pour la course .

La méthode définie ci-dessus produira les effets suivants :
1) Le muscle cardiaque épaissira, devenant plus fort et répondra mieux et plus rapidement à l’entreprise de l’exercice intense .
2) La rate développera sa capacité de stockage des globules rouges, lesquels seront alors injectés dans le circuit sanguin au début de l’exercice poussé .
3) Le tissu musculaire se développera de façon notable . Une plus grande quantité de vaisseaux sanguins parviendra en profondeur pour irriguer les muscles sollicités, tandis que les vaisseaux existants deviendront plus grands et plus forts .
4) La mitochondrie, les petits organites situés à l’intérieur des cellules (notamment musculaires) qui permettent l’exploitation de l’énergie musculaire et de l’oxygène, augmenteront considérablement afin d’être à la mesure de l’augmentation de l’effort .
5) Toutes les structures tels les os, les tendons, les ligaments, le cartilage deviendront de plus en plus forts et résistants .
6) De nombreux autres changements subtils interviendront, y compris l’affermissement de la psychologie du cheval .

· 3 ans : Même scénario que pour les 2 ans

A la suite de la séance de travail, la détente permet de conserver un bon fonctionnement du système cardio-vasculaire et garde le cheval chaud pendant quelques temps après l’exercice difficile afin de lui permettre d’éliminer les poisons qui se sont accumulés dans les muscles . Cela évitera les muscles endoloris le lendemain et les jours suivants .

Programme de courses

Les engagements des courses se font en fonction de l’âge du cheval, de ses gains et de la distance à parcourir . Les départs se font soit par autostart soit par élastique . Les chevaux sont attelés ou montés .
Les trotteurs entraînés par Monsieur Laureys et son épouse participent à 1 course tous les 15 jours environ . Le dernier travail soutenu se fait le mardi si le cheval part en course le samedi .
Les hippodromes en Belgique

1) Hippodrome de Waregem
On y court au trot durant tout l’été et début septembre, la célèbre Waregem Koerse bat tous les records d’affluence avec quatre courses d’obstacles dont le Grand Steeple-Chase des Flandres et quatre courses de trot .
Mais la spécificité de Waregem, c’est la corde à droite. C’est à présent le seul hippodrome en Belgique où les trotteurs négocient leurs virages dans cette direction . La piste est en mâchefer . Le Grand Prix Charley Mills est l’international le plus convoité de l’été . Un an sur deux Waregem organise le Match Hollande-Belgique des trotteurs .
2) Hippodrome de Kuurne

3) Hippodrome de Tongres
Piste de 1000 mètres, corde à gauche, largeur 16m . Inclinaison des virages 13° .
Depuis l’élaboration de la nouvelle piste avec ses virages relevés style vélodrome, on tourne corde à gauche . La piste de Tongres est devenue l’une des plus rapides du pays . Malgré le changement de corde, Tongres conserve ses spécialistes, surtout des chevaux provenant du Limbourg ou de Wallonie qui sont un peu « justes » pour briller à Sterrebeek. Les réunions du samedi après-midi attirent le public au printemps et en été.

4) Hippodrome d’Ostende
La piste de trot en sable est la plus petite du pays qui oblige les chevaux à négocier de nombreuses fois les virages . La plupart des départs se donnent derrière l’autostart . On l’aura compris pour briller à Ostende, il faut « tourner comme une toupie » . La piste a dès lors ses spécialistes qui basent toute leur saison sur les mois de printemps et d’été, tous les vendredis soir .

5) Hippodrome de Sterrebeek
La piste de Sterrebeek est constituée de lave volcanique ce qui la rend praticable été comme hiver. Cette piste de 1.200 m est considérée comme la plus sélective du pays, on y tourne corde à gauche. La piste est éclairée et on y court en nocturne le mercredi soir au printemps, en été et en automne.

6) Hippodrome de Ghlin (Hippodrome de Wallonie)

La ferrure du trotteur
Le trot est une discipline dans laquelle la ferrure joue un rôle essentiel (comme dans toutes les disciplines) . Contrairement à ce que l’on a trop souvent dit, le trot n’est pas une allure artificielle . Tout cheval sait trotter en naissant . Il pratique cette allure avant même de savoir reculer, sauter, piaffer, …Seule la vitesse de la compétition pousse l’exercice à la limite du possible c’est-à-dire de l’équilibre . De plus, lorsqu’on veut apprendre à un jeune cheval de passer du trot au galop, c’est en le déséquilibrant qu’on y parvient .
Tout l’art du trotteur est lié à la maîtrise de son équilibre mais dans l’exercice de son métier, un certain nombre de paramètres tendent à rompre cet équilibre .
Par définition, le trot est l’allure à laquelle le cheval déplace 2 membres diagonaux en même temps. En conséquence, les 2 membres du même latéral se retrouvent très proche l’un de l’autre jusqu’à se frôler voire se toucher . En effet, la longueur de la foulée vient des postérieurs, pas des antérieurs . Donc on recherche à ce que les postérieurs avancent au maximum afin de produire une foulée longue et puissante . Si les antérieurs se trouvent dans le passage, les postérieurs doivent taper le sol avant d’avoir atteint leur extension maximale à moins qu’ils ne viennent atteindre les antérieurs . Ces situations critiques s’appèlent des interférences et sont unes des causes de la perte de l’équilibre tant recherché .
En essayant d’analyser et de comprendre les causes de ces interférences entre un antérieur et un postérieur du même latéral, il est parfois possible de modifier les causes de la perte de cet équilibre . Ces causes sont à rechercher soit dans la morphologie du cheval, dans la qualité de ses aplombs, dans l’amplitude de ses engagements, dans le siège d’une douleur orthopédique, … Certains de ces paramètres pourront être maîtrisés par la maréchalerie .
Aussi et d’une manière générale, tout excès de poids, à l’avant comme à l’arrière, entraîne de la fatigue . On préfèrera des fers en aluminium (remplacés toutes les 3 semaines environ) aux fers traditionnels . Ensuite il convient de réduire le poids des roues du sulky et celui du driver (si possible !)
Dissociation positive
L’allure la plus efficace démontre une dissociation positive, où le pied antérieur atteint le sol après le postérieur . L’allure la plus inefficace présente une dissociation négative, où le pied antérieur touche la piste avant le postérieur . Chez le cheval de course, les membres antérieurs ne contribuent presque pas au mouvement « en avant » . Qui plus est, lorsque le pied antérieur est au sol, il agit comme un frein, ralentissant le cheval et augmentant la fatique . La dissociation négative génère aussi plus de stress sur les structures des membres antérieurs, os, tendons, ligaments et cartilages .
Il y a deux méthodes pour obtenir la dissociation positive chez les trotteurs . L’une d’elles consiste à augmenter l’angle des sabots antérieurs et à l’abaisser aux postérieurs . De cette manière, le pied postérieur restera au sol plus longtemps que le pied antérieur . L’antérieur s’élèvera davantage et touchera le sol après que le pied postérieur soit déjà posé . L’antérieur n’étant plus sur le chemin du postérieur, ce dernier bénéficie de plus de place pour gagner en amplitude et ainsi développer une foulée longue et puissante .
La dissociation positive permet non seulement de diminuer la fatigue, mais améliore également les performances du cheval .

Harnachement
· Le bridon peut être équipé d’œillères plates ou en demi-lunes .
· Au niveau des oreilles, le cheval porte un capuchon fixe ou à enlever les derniers mètres de la course ce qui a pour effet de donner un petit coup de fouet .
· Au niveau de la bouche, la langue des trotteurs est attachée avec un bas nylon afin d’éviter qu’ils ne passent la langue au-dessus du mors .
· Le check permet de garder la tête du cheval relevée pour avoir une plus belle allure et plus efficace
· La martingale peut être fixe ou coulissante sur les rênes . Coulissante sur les rênes, il y a une partie fixe à la sangle, le collier (quasiment inactif) autour de l’encolure et les anneaux dans lesquels sont enfilées les rênes qui doivent être bloqués à l’avant par des arrêtoirs destinés à empêcher les anneaux de se coincer avec les boucles des rênes . Fixe, les anneaux s’attachent alors à la muserolle pour mieux maintenir la tête (même rênes longues) en n’agissant cependant pas sur la bouche .
· Protection des membres : guêtres avants, guêtres arrières, genouillères, bandages et cloches . Ces dernières peuvent être de poids différents pour équilibrer la cadence du cheval .

Compléments alimentaires
Monsieur Laureys a pour habitude de donner des électrolytes à ses trotteurs en été . Sans entrer dans de grandes considérations techniques, il faut savoir que quand le cheval travaille, la température corporelle s’élève et le corps s’adapte en déclenchant le mécanisme de thermorégulation par la sudation et la ventilation . Le mécanisme le plus important chez le cheval est la sudation . La sueur du cheval est riche en sels et électrolytes : les éléments les plus importants sont le sodium, le chloride, le potassium ainsi que le calcium et le magnésium .
Lors d’efforts très intenses, des pertes importantes en sueur sont possibles . Un litre se sueur contient de l’ordre de 500mg de sodium, 300mg de potassium, 1000mg de chlorides, 20mg de calcium et de magnésium . Donc un cheval qui travaille perd dans la sueur des électrolytes et se déshydrate progressivement . Si le travaille ne dure pas trop longtemps, le bloc de sel à l’écurie et la nourriture (herbe, picotin, foin,…) vont réparer les dommages . Mais si le travaille est plus intense à des températures estivales, la perte d’électrolytes via la sueur devra être compensée par l’ajout d’électrolytes dans l’eau de boisson .

Course à l’hippodrome de Ghlin le 3 août 2005

A vrai dire, c’était la première fois que j’allais voir une course de trotteurs . J’ai eu beaucoup de chance puisque j’ai pu assisté à la victoire de Monsieur LAUREYS avec Sasha Rising . C’était superbe .


Guido Laureys

Mons - 03.08.2005 - (Hippodrome de Wallonie)
Weging: Paul Talpe - Aankomst: Roland Foulon- Starter: Marc Martens - Veeartsen : Dr. Judith 'T Kindt, Dr. Freddy Grisez - Fotofinish: Patrick Pelegrin
Koerscommissarissen: Guy Vermeulen, Fernand Dupontseel, Norbert Martens, Philippe Delacroix, Christiaan De Wachter (stage),
Terrein: Goed
E (vormen stal) - DH (deadheat) - D (uitgesloten galop) - D.I (uitgesloten voor onregelmatig draven) - N.Rec. (nieuw record) - A (ingehouden) - V (gevallen)
1) PR. ZIGGY HANOVER - 2.300 € - AT - 1750M- AUTO- INTER. - TRIO/QUARTO
4 + j/a n'ayant pas/die geen 13.000
Pl Paarden Afst Tijd Red_km Drivers Eigenaars Opbrengsten voor 1euro €Rapports pour 1euro
1 5 - SASHA RISING 1750m 2.13.60 1:16,3 Guido Laureys Firmin Mangelschots G/Wnnd 5,9 € Pl/Gepl 2,8 €
2 9 - REX WORTHY 1750m 2.14.12 1:16,6 N.Rec. Gerard Vergaerde Stal Hofakker Show 4,6 € Pl/Gepl 1,4 €
3 3 - KEVIN D'ORCEMONT 1750m 2.14.55 1:16,9 Rik Depuydt Jean Dedeurwaerder Jum 5,3 € Pl/Gepl 1,6 €
4 10 - LASER DES BOSQUETS 1750m 2.14.56 1:16,9 Kurt Martens Stal Maestro-Ice Trio U 22,5 €
5 1 - HARKO 1750m 2.14.58 1:16,9 Jonathan Bellens Rene Bellens Koppel G - €
6 7 - SEXY SCHEEPKEN 1750m 2.15.16 1:17,2 Patrick Van Den Hove Martin Schepens Koppel P 2,5 €
7 8 - PETITTE REINE 1750m 2.15.34 1:17,3 Bjorn Van Ghelewe Luc Bals 4,0 €
2 - MAESTRO DU PLESSIS Frans Van Den Putte Frans Wuyts 4,0 €
4 - JABEL Eig. Daniel Mathieu
D.I 6 - KAHIR DE BISOIR Hein Van Den Hende Daniel Bornsztejn
D 11 - TABRI ST ANNA Raf Depuydt Robrecht Van Belleghem



Conseils pratiques


Je pense qu’il serait intéressant de se fixer un objectif ambitieux, peut-être même exagérément ambitieux . Par exemple, disons que nous voulons un cheval qui puisse parcourir 2000 mètres en 1 minute 30 .
Pour atteindre cet objectif, il est évident qu’il faut y aller progressivement . Une bonne préparation serait la suivante :
Si on prend l’exemple d’un jeune trotteur (environ 2 ans), il convient de diviser l’entraînement de l’animal comme suit :
· Le premier stade sera d’effectuer des longues distances à vitesse lente
Cette première étape me semble bien maîtrisée par Monsieur Laureys .
· Le développement cardio-vasculaire
Nous avons déjà vu plus haut que pour y parvenir, ce travail nécessite de maintenir un rythme élevé de pulsations cardiaques, aussi longtemps que possible, jusqu’à la limite des possibilités, tout en puisant profondément dans les réserves d’oxygène et en déclenchant un cycle « stress-récupération-reprise » .
Monsieur Laureys a pour habitude d’effectuer 4 fois 2000 mètres mais ne serait-il pas avantageux d’augmenter les paliers de stress afin que le cheval s’habitue progressivement à une demande plus exigeante . Pour ce faire, il conviendrait dans les séances d’entraînement, de travailler à la fois sur la distance et sur la vitesse .
La séance débute par un échauffement de 2000m de trotting facile . Puis le cheval prend un départ et trotte sur 2000m à la vitesse moyenne . Ensuite, le cheval est alterné entre le pas et un tout petit trot pendant 12 minutes (au lieu des 5 ou 6 minutes de Monsieur Laureys) . Puis, le cheval prend un nouveau départ et trotte sur 2000m en améliorant le premier temps obtenu . De nouveau une pause de récupération active de 12 minutes et si tout va bien et que le cheval est disposé, une autre fraction de 2000m sera parcourue et le temps encore amélioré par rapport à la précédente . Enfin, encore 10 minutes de trotting de récupération et le cheval est ramené à l’écurie . Donc, je pense qu’on pourrait se contenter de 3X2000 mètres au début .
Trois ou quatre jours plus tard, il y aura une séance d’entraînement semblable à celle-ci, mais avec une cadence un peu plus rapide . Et ces séances se poursuivront, deux fois par semaine, mois après mois, jusqu’à ce que lors du troisième parcours, la vitesse approche la vitesse de compétition .
· La progression
Après ce développement cardio-vasculaire, ma suggestion serait de passer à des séances de 4x1200m avec 7 minutes de récupération active entre chaque séquence . Dès l’instant où le cheval effectue deux ou trois séances à la même vitesse, il est temps de passer à l’étape suivante, 5 ou 6 fois 1000 mètres avec entre chacun 4 minutes de récupération active, en 1’35, 1’32, 1’28, 1’26, 1’25 et peut-être un dernier 1’25 ou 1’24 . Quand le cheval ralentit d’une séquence à l’autre, la séance devra se terminer . On suppose que tout s’est bien passé et le cheval vient de parcourir 5x1000m, de 1’35 à 1’25 . Les résultats du cheval avant cette dernière séance ont probablement été de 1’36, 1’33, 1’30, 1’27, 1’26 . Cette séance est intervenue trois jours avant celle décrite ci-dessus et encore trois ou quatre jours plus tôt, il aura réalisé 1’37, 1’33, 1’31, 1’28, 1’27, … En fait, on rétrécit le temps comme en pelant un fruit . Doucement, une pelure à la fois . Tant que le cheval continue à progresser, il faut maintenir le même protocole d’entraînement mais il ne faut jamais revenir en arrière . Par exemple, il ne faut jamais passer du 5x1000m au 4x1200m ou au 3x2000m . Il faut toujours passer du plus long et plus lent au plus court et plus rapide . En effet, dans le cas d ‘étapes de 1000m à grande vitesse, on modifie essentiellement la composition chimiques des muscles au travail, alors qu’au cours de séances de 4x1200m à vitesse moyenne, on travaille encore sur un changement des tissus, fabriquant des capillaires, fortifiant le cœur, les poumons, les muscles, modifiant la capacité splénique . Entraîner à reculons, passer de séances plus courtes et plus rapides à des séances plus longues et plus lentes, même pour une seule semaine, est une erreur . Il n’est pas possible de revenir en arrière et d’obtenir une résistance qu’on n’a pas construite et acquise précédemment .
Des protocoles différents produiront vraisemblablement des résultats différents, peut-être bons, peut-être mauvais . Par exemple, si on allonge les temps de repos on parviendra à la séance à une meilleure vitesse mais on perdra l’endurance . En raccourcissant les périodes de repos, on obtiendra le résultat inverse, on aura un cheval plus lent mais avec plus de résistance
Aussi, il peut-être intéressant d’investir dans un cardiofréquencemètre afin de contrôler le rythme cardiaque entre chaque intervalle pour voir à quel point le cheval s’approche du point de fatigue . A la fin d’un exercice, le rythme ralentit progressivement à mesure que le cheval récupère en marchant . Le rythme descend rapidement pendant 60 à 90 secondes avant d’atteindre un palier . C’est son rythme de récupération . Une valeur de 135 battements indique que le cheval est au bord de la fatigue et qu’on doit arrêter le travail . A 125 battements, il est possible de poursuivre l’exercice avec précaution . Entre 110 et 125 battements, l’exercice est bénéfique à la préparation du cheval pour la course . En dessous de 110 battements, l’exercice est inutile .
Un autre aspect intéressant est à noter : si le rythme cardiaque baisse normalement après un effort, mais que la fréquence respiratoire reste élevée, le cheval rencontre un problème de température corporelle . Dans ce cas, il convient d’arrêter l’exercice et de le refroidir .

· Maintenir la forme
Jusque-là, les séances de travail étaient surchargées pour provoquer un changement dans la forme requise pour la préparation à la course . C’est la manière de construire un athlète . Mais une fois que tout ce qu’il était possible de faire pour construire cet athlète a été fait, il devient alors nécessaire de maintenir la performance pendant toute la durée de la saison . Ce qui réclame deux séances de travail par semaine ou bien une course et une séance . Mais les séances pourront être raccourcies de moitié, par exemple un cheval qui effectuait 5x1000m pourra se contenter, pour maintenir sa forme, d’une course et d’un 3x1000m par semaine . Si le cheval, à un moment donné, se met à paraître moins vif, alors il faut repasser au 5x1000m .

Bibliographie

· Propos sur la physiologie sportive par Patrick Galloux
· L’alimentation du cheval de course et de concours par Alain Cornic
· The fit race horse II by Tom Ivers
· Feeding to win by Equine Research, Inc Research Staff

http://users.skynet.be/equithea/docveto/L.pdf

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Bonne lecture!

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