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Les courses au trot possèdent une terminologie particulière qui nécessite quelques éclairages. En effet la course de « Trôt » est une discipline hippique très particulière avec des règles très strictes qui imposent d’ailleurs de nombreux juges pour valider l’ordre d’arrivé. C’est pour ces raisons, principalement, que la course de trotteur reste unique en son genre.

Le lexique du TROT : les allures et le cheval
Nous avons sélectionnés les termes les plus employés pour désigner l’allure du cheval au sein d’une course de trot

Trot : allure rapide et régulière d’un cheval qui se déplace dans une allure diagonale à deux temps. Au temps 1, l’antérieur gauche se pose sur le sol simultanément au postérieur droit. Au temps 2, c’est la diagonale « antérieur droit / postérieur gauche » qui est en contact avec le sol.

Amble : allure proche du trot mais non diagonale : le cheval pose simultanément au sol son antérieur et son postérieur du même côté. L’amble est sanctionné dans une course au trot, le cheval coupable est alors disqualifié par les juges aux allures.

Aubin : allure d’un cheval qui galope avec ses membres antérieurs et trotte avec ses postérieurs. L’aubin est une allure irrégulière donc non autorisée en course.

Traquenard : allure non orthodoxe et interdite dans une course de trot. Le traquenard se caractérise par un mouvement au trot des antérieurs et un mouvement au galop des postérieurs. Il entraîne la disqualification.

Faute (faire une) : un cheval commet une faute lorsqu’il se met au galop. « Être à la faute » caractérise un compétiteur qui est au galop.

Disqualification : lorsqu’un trotteur galope ou est dans une allure autre que le trot régulier (lire « traquenard » ou « amble »), il est alors disqualifié pour allures irrégulières (lire D.A.I.) par les juges aux allures.

D.A.I. (Disqualifié pour Allures Irrégulières) : désigne un cheval disqualifié par les juges pour des allures non autorisées (galop, amble, aubin, traquenard, etc.).

D.P.G. (Disqualifié pour avoir atteint le Poteau d’arrivée au Galop) : cas du cheval qui est disqualifié pour s’être mis au galop dans les ultimes foulées et qui atteint le poteau d’arrivée au galop.

Enrênement : lanière de cuir qui assure le maintien de la tête d’un cheval à une hauteur voulue et réglable. Le port de tête est un élément important de la dynamique du trot. Pour aller vite, certains trotteurs ont besoin d’avoir la tête en hauteur et d’autres en position plus basse.

Œillères : instrument limitant le champ de vision du cheval. Les œillères permettent d’isoler de son environnement un cheval peureux ou, au contraire, d’obliger à la concentration un cheval trop curieux et distrait par le spectacle qui l’entoure.

Protection : pièce (en cuir ou matière synthétique) qui vise à protéger de contacts ou de chocs certaines parties des membres du cheval. Parmi les plus courantes, il y a les protections de genoux, de tendons, de coudes.

Cloches : pièces en caoutchouc hémisphériques qui entourent les sabots. Les cloches servent à protéger ces derniers des contacts mais aussi à apporter du poids à certains membres. Dans ce cas, elles contribuent à l’équilibre général du trotteur et lui permettent de développer son allure la plus efficace.

Robe : couleur d’un cheval. Les grands standards sont l’alezan (assimilable au roux), le bai (marron) et le bai brun foncé (noir).

Canter (faire un) : derniers échauffements quelques minutes ou secondes avant le départ d’une course.

Heat d’échauffement : séance d’échauffement généralement organisée une heure avant le départ d’une compétition. Le heat a pour fonction d’assurer l’échauffement musculaire et une montée du rythme cardiaque. Très similaire à un échauffement d’athlète humain, le heat est personnalisé en fonction de chaque cheval, de ses caractéristiques physiques et mentales.

Stud-book : livre généalogique qui recense tous les chevaux issus d’une race reconnue. Tous les Trotteur Français actuels sont inscrits au stud-book homonyme, tout comme leurs ascendants sur plusieurs générations. Le règlement du Stud-Book définit les modalités obligatoires d’inscription au dit Stud-Book.

Comme déjà évoqué, les courses de Trots sont atypiques et nécessite un certains nombres de jugent et de commissaires sont nécessaires pour valider avec certitude la course et l’ordre d’arrivé des trotteurs.

Les autorités de courses hippiques
Commissaires : personnes en charge de la régularité des épreuves et de l’application du Code des courses. Ils ont la possibilité de déclarer l’ouverture d’une enquête à l’arrivée d’une épreuve pour revoir le déroulement de la course et auditionner tous les drivers ou jockeys qu’ils désirent et ainsi statuer sur un ou plusieurs événements de la course. Ils peuvent en particulier modifier l’ordre d’arrivée d’une course et/ou sanctionner un driver – ou un jockey – : soit d’une amende, soit d’une interdiction de prendre part à des épreuves pendant une durée déterminée. De la même manière, ils peuvent sanctionner le comportement d’un cheval en l’interdisant de compétition pendant une durée définie.

Juges aux allures : personnes responsables pendant le déroulement d’une épreuve de la régularité des allures des concurrents sous l’autorité des commissaires. Sur les grands hippodromes, comme Paris-Vincennes, les juges aux allures sont placés au plus près des concurrents, dans un véhicule offrant une vue panoramique qui suit de profil le peloton pendant la course.

Starter : personne en charge de l’organisation et de la régularité du départ d’une course.

Juge à l’arrivée : personne désignée et responsable du classement final d’une épreuve. C’est le juge à l’arrivée qui lit les photos d’arrivée et classe les chevaux dans l’ordre d’arrivée officiel.

Le trot est une allure sautée, symétrique à deux temps égaux. Elle est dite «sautée» parce qu’elle contient des temps de projection, c’est à dire des moments auxquels les quatre membres sont en l’air en même temps.

Le rythme à deux temps est donné par les battues des membres, qui se posent par bipèdes diagonaux (antérieur d’un côté et postérieur du côté opposé). Les défauts de rythme viennent de la dissociation des diagonaux, parfois à peine visible à l’oeil. Quand un diagonal couvre plus de terrain que l’autre, le cheval se trouve légèrement de travers. Ce défaut est naturel et peut se corriger avec le travail.

Au trot, l’encolure est stabilisée dans un plan vertical. C’est tout le corps du cheval qui est soulevé puis abaissé selon la projection et les posers des bipèdes diagonaux. D’où l’utilité du trot enlevé et la difficulté du trot assis pour le cavalier dont le rein doit amortir les mouvements du cheval.

Le trot est l’allure où le dos du cheval participe le moins à la locomotion, ce qui permet de visualiser les irrégularités du mouvement des membres lors d'un examen par un expert et de repérer ainsi les boiteries.

Qualités et défauts
Le bon trot comporte une symétrie parfaite et étendue du geste des 4 membres, une bonne suspension à chaque foulée, un bon soutien du dos (le cheval «trotte avec son dos»). Ces points sont à adapter en fonction de la spécialité à laquelle on voue le cheval (dressage, concours complet, concours de saut d’obstacles, attelage, course, etc)

L’irrégularité du trot est toujours un défaut à ne pas négliger, signe soit d’un manque de préparation, soit d’une défectuosité de locomotion ; elle peut être accidentelle, et donc sans conséquence une fois guérie, ou être de construction, ce qui est rédhibitoire pour toute utilisation sportive.
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